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Georges Labit, toulousain (1862-1899) haut en couleurs, est connu en tant que voyageur et collectionneur d’objets. Membre de la Société de Géographie de Toulouse, il a donné des conférences sur les différents pays du monde dans lesquels il s’est rendu.

 

Découverte dans le fonds de photographies de la Société de Géographie de Toulouse

Ces deux photographies ont été prises par Georges Labit, lors de son voyage en Norvège en 1888.

Quelle surprise et quel plaisir de découvrir ces témoignages du voyage de Georges Labit, dans le fonds de photographies de la Société de Géographie de Toulouse, déposé aux Archives départementales : une boîte de plaques de verre positives, donc destinées à la projection, de dimension 8,5 x 10 cm, qu’il a donc utilisées lors de sa conférence sur les Lapons du 18 février 1889.

Conférence sur les Lapons

On peut retrouver ses propos dans les actes de la Société de Géographie de Toulouse (n° 3-4, 1889 ; pp. 139-143). Imaginons-le alors, face à l’assemblée, commentant ses photographies :

 

« Leur tente, édifice léger qui ne demande que quelques heures pour être élevé, se compose de piquets plantés circulairement dans le sol, tendant à se rejoindre à la partie supérieure et affectant la forme conique. Elle est revêtue, à l’extérieur, d’une étoffe de coton ou de laine, avec une ouverture centrale au sommet pour laisser passer la fumée et des ouvertures latérales permettant de surveiller les troupeaux et de les protéger au besoin contre les attaques des carnassiers ».

  

« Au physique, le lapon se rattache à la race mongolique. Il a les yeux bridés, les pommettes saillantes, le menton pointu, les cheveux noirs et lisses, la peau d’un jaune sale. Les yeux sont, en outre, rouges et chassieux, ce qui est dû, sans doute, à la fumée du foyer de tourbe qui brûle sans cesse sous la tente. Cette fumée a cependant l’avantage d’éloigner les moustiques.

 

L’appétit des lapons est extraordinaire. Une famille de quatre personnes mange facilement un renne, animal de la grosseur d’un âne, en deux jours. »

 

Pour conclure, « M. Régnault fait ressortir l’importance du voyage de M. Labit qui a rapporté de ces pays une des plus belles collections de photographies qui existent à l’heure actuelle et signale les difficultés exceptionnelles qu’il a fallu vaincre pour obtenir de tels résultats. »

Consulter le PDF du Bulletin de la société de géographie de Toulouse